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Dans la jungle de l’existence 3 Ceci est un...

2 Novembre 2022 , Rédigé par kader rawat

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2 Novembre 2022 , Rédigé par Kader Rawat

Dans la jungle de l’existence 3

Ceci est un ouvrage de fiction. Toute ressemblance avec des personnages réels ne peut être que fortuite.

 

J'aimais souvent fantasmer sur mon avenir. Cela me permettait de voir les choses avec une certaine lucidité. J'aimais aussi voyager dans le futur pour deviner les conséquences des entreprises dans lesquelles je voulais me lancer. Donc, dans le cas où j'avais décidé de retourner chez mes parents, la première chose que je devais faire était de leur annoncer que j'étais bien vivante et que je me trouvais en France. Ceci me faisait penser déjà à la joie qu’ils allaient éprouver. Je n'avais pas besoin de fournir des explications de ce qui s'était passé. Mes parents seraient plus intéressés de savoir dans quelle situation je me trouvais que de chercher à connaître mes mésaventures. Mes parents seraient impatients de me retrouver. Combien un objet perdu ne se valorise pas à nos yeux! Je serais accueillie en fanfare et une grande fête serait organisée en mon honneur. Et puis que se passerait-il quand la fête se terminerait, quand les invités seraient partis, quand je serais toute seule devant mes parents et que j'avais des comptes à rendre? Quelles explications pourrais-je donner pour justifier cette longue absence? Serais-je obligée de cacher la vérité ? Aurais-je le courage de tout raconter de mes fautes, de mes folies qui faisait mon déshonneur? Et qu'espérais-je par la suite? Que mes parents me tendaient les bras? Que je les entendais dire qu'ils me pardonnaient, que l'important était que je me trouvais avec eux, que j'étais saine et sauve, qu'ils m'aimaient et que je n'avais pas de soucis à me faire, qu'ils me protégeraient et que la vie continuerait comme auparavant? Comment mon enfant serait-il considéré et quel égard lui serait accordé? Je ne pourrais jamais supporter l'idée que mes parents ne reconnaissent pas mon enfant. Je serais déçue mais que pourrais-je faire? Je préfère ne pas y penser. Je jugeais honnête de ma part de les informer par écrit que j'existais encore. Ainsi ma conscience serait claire et tranquille.
Mon lieu de travail me permettait d'avoir des contacts avec de nombreuses personnes de différentes couches sociales. J'eus donc l'occasion de m'entretenir avec tous ceux qui voulaient me raconter leur vie. Je parvenais de cette manière à être informée des problèmes de l'existence évoqués de différentes façons. Je ne pourrais m'empêcher d'en tirer la morale pour me montrer plus circonspecte dans mes rapports avec les gens. Les revers de l'existence ont des conséquences bien néfastes. Parents et enfants ne parviennent plus à s'entendre, entraînés chacun de leur côté par leur idéologie. Les modes et les cultures de la nouvelle génération rejettent, refusent les vieilles traditions. Quand les parents imposent, les enfants disposent. Cette contradiction apporte une dégradation dans les rapports entre parents et enfants, une froideur dans les sentiments. C'est le début d'un long conflit qui se termine toujours mal. Les douleurs éprouvées ensuite s'ajoutent à d'autres épreuves de la vie. Les blessures causées après ces luttes acharnées ne se referment pas si tôt et les cicatrices demeurent à jamais sensibles. Les moindres contrariétés les ouvrent et font paraître une fois de plus la plaie. Vivre dans une telle condition exige courage, volonté et force. Combien cela est douloureux de terminer son existence autrement que de la façon dont on l’imagine. C'est dans des moments pénibles et difficiles qu'on se sent seul, isolé. N'est-ce-pas que c'est à ce moment-là que tout parait froid, lugubre comme dans un tombeau ? En vérité, la vie n'est pas autrement. Je voulais éviter que ma vie soit un échec. Toute seule je ne voyais aucune chance qui pourrait me permettre de me relever de la situation où je me trouvais. Il fallait absolument que je me débrouille pour m'en sortir. Il fut un temps où j'étais accaparée, accablée telle une patiente qui souffre des troubles psychiques. Je demandais à la nounou de rester la nuit pour s'occuper d’Akbar. Il m'arriva même d'entendre le soir des bruits étranges et de pousser des cris qui firent se précipiter la nounou dans ma chambre pour me rassurer. Je travaillais plus que d'habitude ces derniers temps. Je rentrais à la maison très tard, rompue par la fatigue. Il me manquait des distractions. J'avais besoin de sortir et de connaître un peu de monde.

Tous droits réservés y compris les droits de reproduction, de stockage des données et de diffusion, en totalité ou en partie sous quelque forme que ce soit.

©Kader Rawat
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AN AMBITIOUS WOMAN A young girl decided to...

15 Septembre 2022 , Rédigé par kader rawat

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J'avais changé de "look" depuis un certain temps...

15 Septembre 2022 , Rédigé par kader rawat

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Dans la jungle de l’existence 2

15 Septembre 2022 , Rédigé par Kader Rawat

 

J'avais changé de "look" depuis un certain temps ; non seulement j'avais adopté une nouvelle coiffure mais je portais également des lunettes solaires. Je savais que cela faisait classe. Les produits de beauté, le maquillage et les fards qui venaient compléter cette transformation me faisaient paraître comme une fille libérée de l'époque.
J'avais reçu une lettre de Devika qui m'avait fait beaucoup plaisir. Elle m'apprit qu'elle avait effectué un voyage agréable jusqu'à Delhi et qu'elle n'avait pas rencontré des difficultés. Le plus grand moment était quand elle rencontrait le docteur Ajay à l'aéroport. Il était venu l'accueillir personnellement, accompagné d'une ribambelle d'enfants l'offrant des fleurs. Ses enfants se portaient très bien et parlaient de moi très souvent dans leur conversation. Elle s'était rendue dans sa maison en voiture. Le peu de choses qu'elle avait vues en Inde l'avait fascinée. Elle commençait à s'adapter dans la nouvelle société où elle souhaitait passer le reste de ses jours. « C'est un pays merveilleux », écrivait-elle, « et je souhaite que tu viennes me rendre visite un jour ». Elle m'avait promis de m'écrire une longue lettre quand elle serait bien installée.
Cette lettre m'avait rassurée sur la situation de Devika. J'étais contente qu'elle se plaise dans sa nouvelle vie. Je l'écrivais quelques jours plus tard pour l'informer de mes nouvelles et pour la raconter de quelle manière je me débrouillais toute seule. Je ne cessais de la rappeler combien elle me manquait et combien j'avais hâte de la revoir.
Le soir, je me demandais ce qui me retenait vraiment à Marseille. Je voyais mille possibilités d'affronter l’avenir autrement au lieu de perdre mon temps dans cette jungle où mon existence n'avait aucun sens. L'idée de retourner à l'Île de la Réunion me revenait souvent à l'esprit et, qu’avais-je à raconter à mes parents après plusieurs d'années d'absence ? Me revoilà avec un enfant dans les bras. Tous les ragots qui allaient être dits sur mon compte suffisaient à me faire regretter d'avoir pris de telle décision. Je connaissais très bien les gens que j'avais côtoyés pendant des années pour ne pas comprendre les langages qui seraient utilisés contre moi, les regards qui me seraient lancés, la froideur avec laquelle je serais accueillie, et la manière dont je serais traitée. N'est-ce-pas suffisant pour me faire éloigner de ce monde où mon existence n'avait aucune signification? Mais quand je pensais à mon fils, à son avenir, je me sentais prète à affronter tous les obstacles qui se présentaient sur mon chemin.
©Kader Rawat
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La discrétion de la vie quotidienne à laquelle...

13 Septembre 2022 , Rédigé par kader rawat

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Dans la jungle de l’existence

13 Septembre 2022 , Rédigé par Kader Rawat

 

La discrétion de la vie quotidienne à laquelle j'étais si peu habituée, me faisait avoir pour l'existence des aspirations nouvelles que je puisais dans ce mode de vie auquel je devais me plier. En tout cas attendre à l'arrêt-bus ou prendre le métro commençait à me paraître ridicule et même embarrassant. Mon refus de me jeter dans la vie mondaine était peut-être une erreur que je commettais. Je savais que je devais me confronter à tous ces menteurs, ces profiteurs, ces arnaqueurs, ces imposteurs qui étaient tous à l'affût des moindres erreurs, faux pas, que nous, innocents, pouvions commettre. Je devais de toute manière sortir pour tenter ma chance dans le grand monde. Mon fils en serait la victime si ma vie serait un échec. Je devais m’armer de patience pour supporter toutes les afflictions qui pourraient me tomber dessus s'il ne dépendait que de moi d'endurer les douleurs et les peines. Mais je ne pouvais pas voir mon fils souffrir sans que je ne sois profondément affectée. Quand il tombait malade je paniquais et même dramatisais la situation. J'étais angoissée tant que son état de santé ne s'améliorait pas. Que n'étais-je pas prête à faire pour lui?
Le salaire que je percevais me permettait à peine de mener une vie convenable. Je parvenais difficilement à économiser de l'argent pour régler les dépenses imprévues. Une fois, il m'arriva une chose effroyable. Mon fils tomba gravement malade alors que j'avais dépensé tout mon argent. J'étais impuissante devant la situation. L'idée même de mentir, de tricher, de voler ne me paraissait pas improbable. Je restais inerte devant le berceau à verser abondamment de larmes parce que je ne savais pas comment m'y prendre pour soigner Akbar. Je décidais de vider les tiroirs, de fouiller les poches des vêtements sales, de chercher dans le fond de l'armoire pour trouver de l'argent mais c'était en vain. J'avais des bijoux. Je n'avais pas hésité à les mettre en gage pour qu’Akbar consulte un médecin et pour acheter des médicaments.
Tôt le matin, alors que je me dirigeais vers l'arrêt bus, un automobiliste bien galant me proposa de me déposer devant mon lieu de travail. Je n'avais jamais accepté l'idée de me voir entrer dans la voiture des gens que je ne connaissais pas. J'étais indifférente aux voitures qui ralentissaient ou aux automobilistes qui voulaient m'adresser la parole. J'avais toute raison de me montrer méfiante. Les pages des journaux m'apprenaient tous les jours sur les causes des viols, des attentats à la pudeur, des actes d'agressions, des meurtres. Chaque individu me paraissait louche, bizarre, paranoïaque, obsédé sexuel, débile mental. La méfiance que j'éprouvais envers les hommes remontait au temps où j'étais à l'école. Je craignais davantage les hommes quand je me voyais enclin à les affronter.
L'influence de la société dans laquelle je vivais était plus forte que ma volonté de préserver des vieux principes de jeunesse bien démodés. Depuis un certain temps, je ne cessais à tout moment du jour et de la nuit de faire des rêves de fortune et de m'imaginer en train de vivre une vie de splendeur et de faste. Je commençais à apercevoir que le salaire que je touchais n'était pas suffisant pour me permettre de vivre convenablement. Or, après avoir fait le compte de ce qu'il me fallait pour améliorer ma condition de vie, j'étais parvenue à la conclusion que je devais multiplier mon salaire par quatre pour pouvoir vivre comme je l'imaginais. Mais quel emploi me permettrait de percevoir une telle somme? Je faisais partie de ces employés modestes qui n'avaient ni diplôme ni expérience ni recommandation. Le plafond de mon salaire était si bas que mes grandes ambitions et mes rêves s'évanouissaient à jamais. Je n'avais aucun espoir de voir ma situation s'améliorer dans mes activités professionnelles. Je ne comptais pas rester sans rien faire. J'avais trop de projets pour me laisser surpasser par la vie. Quand je me décidais de me battre, c'était devant le vaste monde que je me trouvais et toute seule. Les pires ennemis étaient les hommes, responsables de mes malheurs et vers lesquels je commençais à tourner mon regard. Je pensais que ce n'était qu'en me confrontant à eux que je parviendrais à les vaincre. Sinon je serais une vaincue. Je ne voulais pas essuyer un échec. J'étais prête à fournir de grands efforts pour survivre. J'avais laissé derrière moi famille, fortune, bonheur pour m'embarquer dans ces aventures à cause d'un homme. Que s'était-il passé au sein de ma famille quand ma disparition fut constatée? Combien mes parents avaient dû souffrir en découvrant qu'ils m'avaient perdue à jamais. Qui était responsable de tels châtiments, de tels supplices, si ce n'était pas l'homme qui n'est pas différent des autres? Comment faire pour survivre, surmonter cet obstacle, franchir cette barrière?
©Kader Rawat
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Mon congé de maternité arrivait à son terme....

9 Septembre 2022 , Rédigé par kader rawat

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Devika, la mauricienne 3

9 Septembre 2022 , Rédigé par Kader Rawat

 

Mon congé de maternité arrivait à son terme. Akbar commençait à s'adapter au rythme de la vie quotidienne que je menais. J’engageais une nounou pour s’occuper de lui pendant mon absence. Il se montrait sage dans la journée de manière que la nounou n'éprouvait aucun problème. Cela me permettait de me reposer aussi. Je descendais parfois en ville pour faire des courses et me permettais de m'absenter de la maison sans me faire du souci. Devika devait récupérer des pièces administratives à Londres. Elle décida de s'y rendre avec les enfants. J'étais inquiète quand elle était partie. Elle était retenue pour compléter d'autres démarches administratives. Elle me téléphona pour me raconter que le docteur Ajay la cherchait et qu'il avait laissé des messages au concierge de l'immeuble dans lequel elle habitait. Le concierge lui remit une lettre qui datait une année auparavant dans laquelle il la dévoilait ses désirs de pouvoir partager son existence avec elle. Il ne cessait de penser à elle et aux enfants. Il souhaitait tellement les avoir auprès de lui. Il les avait cherchés pendant des semaines. Il les attendait à tout moment. Elle dut s'adresser à un notaire qui l'informa que le docteur Ajay Chowdurry avait mis à sa disposition une maison à New-Delhi, en indiquant l’adresse précise. Si Devika acceptait, le notaire ferait le nécessaire pour les passeports, les visas et les billets de passage.
Devika retournait au bout de deux semaines époustoufflantes. Elle voulait avoir mon avis. Je ne pouvais pas faire mieux que de l'encourager à aller rejoindre le docteur Ajay en Inde. Elle devait saisir sa chance. L'avenir de ses enfants en dépendait beaucoup. Elle avait pendant longtemps pataugé dans la misère pour ne pas éprouver de la joie de voir de belles perspectives s'ouvrir devant elle. Combien ne remerciait-elle pas le Seigneur d'avoir entendu ses prières. Elle avait des idées confuses et ne savait comment démontrer son enthousiasme.
L'ombre de la tristesse s'était emparée de moi quand je constatai que j'allais perdre une amie. Devika se dirigeait vers le bonheur auquel tout le monde aspire. J'étais heureuse de constater que sa vie s'arrangeait de cette manière. Mes bénédictions les accompagnaient partout. A qui allais-je confier mes peines et qui allait m'écouter et me consoler ? Mais si le destin avait voulu nous séparer de cette manière après que nous ayons trouvé dans la douceur de l'amitié tous les bonheurs qui nous avaient accompagnés dans notre vie solitaire, nous étions obligés de l'accepter sans rechigner. Nous n’avions aucun regret pour ces moments inoubliables que nous avions passés ensemble et dont nous gardions de merveilleux souvenirs. Je me réconfortai en énumérant les raisons plausibles qui poussaient les gens étroitement liés à se séparer. Je parvenais à atténuer mes peines en imaginant Devika dans son bien-être, entourée de sa petite famille, à savourer le confort que sa nouvelle vie allait lui procurer. Ce tableau me revenait si souvent à la mémoire que je ne pouvais ne pas le raconter à Devika. Elle éprouvait les mêmes peines à se séparer de moi. Mais elle ne me cachait pas ses joies d'aller à la rencontre de l’homme qu'elle n'avait jamais cessé d'aimer. Je cherchais donc à partager avec elle ce bonheur auquel elle aspirait tant.
J'étais allée la déposer à la gare un l'après-midi et, après que nous ayons fait nos adieux sans nous empêcher de verser abondamment de larmes, nous nous séparâmes le cœur gros et la gorge serrée. Tandis que le train emportait la seule amie qui comptait beaucoup pour moi, j'aperçus se refermer cet épisode de ma vie avec la plus grande tristesse. Mon fils me permettait de remonter ce handicap par toutes les distractions que je trouvais en sa compagnie.
©Kader Rawat
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