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DE SI LOINTAINS SOUVENIRS 30

28 Mars 2019 , Rédigé par Kader Rawat

 

Dans l’après-midi, j’étais allé rejoindre ma cousine chez sa sœur derrière la cathédrale et, après être resté jusqu'à fort tard sans trouver l’occasion de lui parler, je les quittai en les invitant à la maison le dimanche prochain.

Ma cousine s’était montrée quelque peu réservée à mon égard et je n’avais, pour ma part, moi non plus, pu lui démontrer la joie qui inondait mon cœur en la voyant !

Elle s’était embellie et représentait vraiment la grâce féminine dans toute sa splendeur. Il y avait sur son visage comme des étincelles et ses yeux brillaient de mille feux qui irradiaient d’intelligence si bien que je me dis que, si à l’avenir, sans lui forcer la main, je renouais avec elle, j’aurais à me montrer particulièrement brillant et attentionné.

Sa présence dans l’ile semblait m’indiquer qu’elle s’intéressait toujours à moi et qu’il existait encore chez elle un sentiment mais qu’elle tenait à s’assurer que mon amour pour elle était particulièrement fort et intact.

Nous étions en fait deux fortes têtes, moi  particulièrement ! Devinant par ses réactions où elle voulait en venir, j’y répondis par orgueil et par révolte en appliquant les mêmes apparences de regards froids et indifférents ! Nous nous imposions un conflit qui bouleversait notre existence et nous rendait malheureux.

 

J’avais profité de ce moment de réconciliation pour connaître les sentiments profonds de ma cousine à mon égard. Encore un peu sceptique et pas encore très assuré de la force de nos sentiments après cet intermède mais, je savais toutefois que, parmi les jeunes filles que j’avais rencontrées, seule  ma cousine était vraiment la femme avec laquelle je voulais vivre le reste de  mon existence.

Cette rupture dans notre liaison n’était qu’une épreuve que nous venions de traverser et laquelle nous avait donné tout le temps de réfléchir sur notre avenir.

Pendant que nous nous occupions à panser nos plaies lors de nos rencontres fréquentes, nos parents avaient convenu, sans nous concerter, de nous marier dans les prochains jours.

J’appris cette nouvelle avec beaucoup d’étonnement puisqu’autant que je sache, je ne m’étais pas encore préparé à célébrer un évènement d’une telle envergure et d’une telle importance en si peu de temps.

D’ailleurs le maigre salaire que je touchai à la fin du mois m’inquiétait beaucoup et je doutais de pouvoir entretenir un ménage et surtout de pouvoir offrir à ma jeune épouse une existence aussi confortable que celle qu’elle avait chez ses parents ! En vérité, je n’avais nulle intention de me marier sitôt déjà dans trois mois I

Un mariage généralement nécessite une certaine préparation et surtout la prévision d’un budget non négligeable pour les festivités ; or, je n’avais absolument rien économisé et la situation financière de mon père à cette époque était déplorable.

Comme je vivais encore chez mes parents, en fin de mois, je leur remettais une grosse partie de mon salaire pour les dépenses de la maison. Ce qui me restait était tout juste de quoi payer mes menues dépenses, ce qui fait que je n’avais pas la possibilité d’épargner !

A juger de cette situation, comment à l’époque pouvais- je avoir l’envie de me marier ?

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