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Of Love and feelings : From wife to husband : Two

2 Octobre 2014 , Rédigé par Kader Rawat

Of Love and feelings : From wife to husband : Two
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La colonie lointaine Chapitre 8

26 Septembre 2014 , Rédigé par Kader Rawat

 

La colonie lointaine 

 

Chapitre 8

 

Julie traversait une période de la jeunesse qui ne la laissait pas insensible aux intérêts que les hommes portaient à son égard. Bien qu'elle voulût se montrer vigilante et circonspecte devant des situations délicates, elle ne faisait aucun effort pour repousser les avances des hommes galants qui croisaient son chemin et qui désiraient passer en sa compagnie des moments agréables.

Elle faisait exprès pour attirer leur attention, en exhibant, par ses manières coquettes et remplies de malices, ses charmes cachés, quand l'envie de plaire la prenait vraiment. Son visage de jeune fille, embelli et épanoui par la chance d'évoluer dans une société qu'elle découvrit, témoignait l'allégresse qui l'accompagnait dans ses déplacements et la fierté tirée par la position qu'elle occupait, et qui représentait l'emblème de réussite et de succès.

Ses joues rosées par la fraîcheur des Hauts changeaient de teint et de couleur sous le soleil du littoral. Cela n'affectait pas l'effet qu'elle produit quand ses regards envoûtants effleuraient ceux des hommes. Svelte, son corps de jeune fille avait cédé la place à celui d'une femme précoce ; elle avait de belles jambes qu'elle cachait sous de longues jupes plissées qu'elle avait confectionnées avec des toiles de rideaux. Elle avait un visage effilé, un nez retroussé, des lèvres fines et luisantes sur lesquelles venaient souvent heurter sa langue humide, de grands yeux noisettes et un large front qui trahissait son intelligence; tout cela était décoré par une épaisse chevelure de couleur châtain clair qui révélait une beauté, que les meilleurs artistes se disputeraient pour l'avoir comme modèle pour créer leur chef-d’œuvre. Si elle avait su qu'une telle beauté pouvait servir comme une arme efficace pour se frayer un chemin dans les embûches de l'existence, longtemps son esprit innocent aurait connu les affres de la corruption et l'aurait entraînée là où elle aurait pu se perdre. Elle fut épargnée de telle influence.

Elle était sans expérience et ne ressemblait pas à ces courtisanes qui connaissaient les astuces pour tirer avantages des situations ; elle hésitait beaucoup avant de se lancer dans des aventures qui pouvaient la faire profiter de la vie et d'apprendre à connaître le monde. Elle était à plusieurs reprises abordée par des hommes qui étaient frappés par sa beauté et qui la suivaient des fois dans les rues désertes de la ville quand elle allait faire les courses pour sa maîtresse. Elle aurait pu accepter un rendez-vous et commencer une aventure sans lendemain mais l'idée de se comporter de cette manière n'avait jamais effleuré son esprit et ce n'était pas pour autant qu'elle refusait de leur parler. Elle éprouvait un infini plaisir à leur répliquer avec une franchise déconcertante et une certaine ironie qui les laissaient pantois. Elle ne pouvait s'empêcher de se réjouir de son impertinence et de se débarrasser d'eux comme l'on repousse du revers de la main un cafard qui est venu se poser malencontreusement sur soi.

Une telle attitude diminuait ses chances de trouver un mari et de fonder un foyer comme souhaitait sa mère. Mais son intention était loin de songer au mariage et elle avait promis à ses parents de les aider à acheter des terres ; elle voulait à tout prix respecter ses engagements. Elle avait vécu dans un milieu qui avait laissé dans son esprit des séquelles de ce temps enfoui dans son imagination. Elle n'éprouvait aucun plaisir de revoir le passé. Mais le soir quand elle se retrouvait toute seule dans sa chambre et souffrait d'insomnie comment pouvait-elle repousser les séquences du passé ? Était-elle condamnée à endurer ces obsessions toute sa vie ? N'avait-elle pas raison de s'acharner dans le travail et de profiter de la douceur de la maison ? Devenait-elle une proie facile aux hommes qui ne cessaient de courir après elle. Elle reconnaît avoir laissé les choses aller un peu loin mais ne se désespérait pas. Elle pensait pouvoir les décourager dans les jours qui suivaient et les persuader que cela ne menait à rien de la séduire. Ils étaient ses jeunes patrons et elle leur devait du respect. Mais quand elle commençait à les fuir pour aller se réfugier auprès des autres membres de la famille, ils cherchaient d'autres moyens pour se retrouver seuls avec elle. Elle ne se défendait pas trop mal. A l'un elle répondit :

— Si vos parents apprennent que vous me courrez après ils vont me jeter à la porte. Je suis là pour travailler et vous m'importunez. Vous-voulez bien me laisser tranquille ?

— Je ne vous cours pas après. Est-ce-que je n'ai pas le droit de vous parler ? Qui a-t-il de mal là-dedans ?

— Si vous ne faites que parler pour ne pas dire des bêtises, il n'y a rien de mal, mais je n'aime pas que vous me touchiez.

— Je n'ai nullement l'intention de vous toucher. Vous me plaisez et je désire livrer conversation avec vous.

— Pourquoi voulez-vous parler avec moi ? Je ne vois pas ce que nous avons à nous dire. Je ne suis qu'une pauvre bonne qui veut accomplir sa tâche dans la tranquillité. Donc il vaut mieux que nous gardions nos distances. En tout cas il est important pour moi de faire mon travail et rien d'autre.

Quand une autre fois le petit patron lui dit :

— Pourquoi avez-vous peur de vous faire renvoyer ? Ne suis-je pas là pour vous protéger ? D'ailleurs vous faites votre travail bien et tout le monde vous aime.

Elle répondit :

— Çà me suffit. Vous n'avez pas besoin de m'aimer autrement. En continuant de me suivre ainsi vous me mettez dans l'embarras. Je ne veux pas que les autres fassent de mauvaises pensées.

— Personne ne fera de mauvaises pensées. Nous ne faisons rien de mal.

— C'est vous qui le dites ; mais les autres ne penseront pas ainsi. Vous n'avez pas besoin de vous familiariser avec moi et de me raconter des choses que je n'ai pas besoin de savoir. C'est votre vie et cela ne m'intéresse pas.

— Cela me plaît de vous raconter ma vie. Vous m'inspirez tellement confiance. Peut-être que j'ai besoin d'une personne à me confier. Vous me plaisez et je pense éprouver des sentiments pour vous.

— Vous dites n'importe quoi pour obtenir des faveurs de la femme que vous désirez et puis vous vous débarrassez d'elles. Vous vous laissez entraîner par vos pulsions pour commettre toutes sortes d'ignominies sans jamais songer aux conséquences. Vous voulez avoir des femmes à vos pieds pour vous dorloter et pour satisfaire vos caprices.

— Vous avez tort de penser ainsi.

— Les hommes, en général, ne réfléchissent pas avant d’agir ; cela les mène la plupart du temps vers la perdition. Songez un peu aux bonheurs que cherchent les femmes en s'imaginant trouver en compagnie d'un homme un peu d'amour, un peu d’affection ? Vous n'imaginerez pas combien cela a de l'importance aux yeux de la femme de se sentir réellement aimée. Vous vous en fichez de tout. Ce qui compte pour vous c'est la manière dont vous voulez vivre, c'est le plaisir que vous cherchez sans penser aux torts que cela peut causer.

— N'est-il pas vrai que tout commence par l'intérêt qu'on porte à la personne qu'on aime ?

— Aimer ! Qu'en savez-vous de ce qui est aimé ? Voulez vous insinuer que vous m’aimez ? Si c'est bien le cas je ne crois pas un seul mot de ce que vous dites. Je ne suis pas d'abord du même milieu que vous et cela fait toute la différence.

— Cela ne fait aucune différence pour moi ?

— Comment pouvez-vous dire cela? De quel droit permettez-vous de vous comporter de manière à compliquer les choses. C'est pourtant très simple. Vous évoluez dans un monde dans lequel je n'ai pas ma place. Vous allez m'attirer un tas d'ennuis en essayant de me convaincre de me livrer à vous. Je ne suis pas une idiote et ne suis pas aussi prête à commettre une telle bêtise. Vous imaginez un peu dans quelle situation je me trouverai si vos parents apprennent que vous entretenez une liaison avec moi ?

— Et alors ? Je suis libre de faire ce que je veux.

— Écoutez, monsieur. Trouvez-vous une gentille petite femme de votre communauté. Il y a pas mal des filles qui pourront vous rendre heureux ; n'affligez pas vos parents au moment où ils sont dans leur vieillesse en leur emmenant une belle fille choisie parmi les domestiques. Ils ont fait tant des sacrifices pour votre bien être que c'est de cette manière que vous espérez les récompenser ?

— Je connais ces filles qui veulent vous mener par le bout du nez. Je me suis fiancé deux fois ; la première fois avec une fille issue de famille riche et la deuxième fois avec celle d'un milieu modeste. Je peux dire que dans les deux cas j'ai eu pas mal de problèmes d'ordre personnel et sentimental. Il n'est pas nécessaire de faire de tout cela un cas mais je suis bien placé pour dire qu'il n'est pas facile de trouver une bonne fille.

— J'ai bien peine à vous croire. Deux fiançailles rompus et vous imaginez encore que c'est la faute des autres. Pensez-vous que le genre de vie que vous menez est normal ? Avez-vous au moins cherché la faille ? Si vous changez votre manière de vivre ? Peut-être trouverez-vous remède à la situation ? Savez-vous que vous avez énormément des défauts qui déplaisent aux femmes ? Cela risque de vous nuire tout le long de votre vie. Vous ferez mieux de les corriger avant qu'il ne soit trop tard. Le désespoir a toujours tendance à embrouiller vos pensées. Vous vous montrez aujourd'hui intéressé à moi parce que je représente pour vous une sorte de consolation. Quel avantage pensez-vous avoir à passer votre existence en ma compagnie ? Je ne suis qu'une pauvre femme sans fortune ni passé. Plus tard quand vous aurez mis de l'ordre dans vos pensées vous découvrirez l'erreur que vous avez commise. Qu'en ferez-vous ? Vous vous débarrasserez de moi comme si de rien n'était. Il est aussi de mon devoir de vous empêcher de commettre une telle folie. J'ai une part de responsabilité quand je suis mise en question. Je tiens à vous ramener à la raison et à vous faire prendre conscience de vos actes.

Ces conversations furent livrées pendant les multiples occasions que Bakar se retrouvait seul avec Julie. Elle attendait un peu de se retrouver dans des situations pareilles, face à celui qui voulait la séduire. Elle connaissait ses intentions pour éprouver de la crainte. Elle s'étonnait devant le fait d'avoir trouver du courage de dire ce qu'elle pensait de l'homme envers lequel elle avait des obligations et auquel elle devait obéissance. Elle avait vécu suffisamment dans ce milieu pour comprendre dans quelle situation chaque membre de la famille se trouvait. Au début, quand elle venait d'arriver, quand elle avait compris que son jeune patron s'intéressait à elle, elle se mettait sur ses gardes, vérifiait que personne n'était caché dans sa chambre le soir, fermait la porte à clé et portait beaucoup attention au bruit. Elle éprouvait une telle frayeur qu'elle commettait des bêtises en accomplissant ses tâches. Elle ne fut pas réprimandée par son patron qui était d'une extrême gentillesse. Elle était parfois d'une telle pâleur qu'à la voir l'on pourrait imaginer qu'elle passait des moments difficiles. C'était son imagination qui la rendait ainsi et quand la confiance s'était installée dans son état d'esprit, elle faisait tout pour donner satisfaction dans son travail.

Seule dans les pièces vastes et immenses, Julie se permettait quelques fois de courtes pauses pour admirer les beaux tableaux accrochés au mur et décorés de belles écritures arabes dorées et argentées. Ces tableaux, emmenés de la Mecque par le grand patron lors des pèlerinages, étalaient les aspects d'un monde musulman que Julie découvrait et admirait avec l'enthousiasme qu'accompagne les gens curieux à savoir et à comprendre. Ses regards traversaient ces lieux sacrés où par ci une multitude des gens grouillaient autour de la Kaaba, par là les pèlerins lapidaient Satan. Elle essayait de deviner la hauteur des minarets, de comprendre certains gestes rituels quand les pèlerins se désaltéraient de l'eau provenant du puits sacré de Zem-Zem, de les voir courir, enveloppés dans leur Irham. Ses regards passaient des coupoles à la cour intérieure, des toits en pente au patio. De ses images imprégnées dans son esprit, elle ne demeurait pas insensible. Pour entrer dans la salle de prière dont le sol était couvert de tapis d'orient de couleur sobre et où une pendule était accrochée au mur, elle devait se déchausser, enlever son tablier. Elle n'avait pas le droit de toucher au Coran pour l'essuyer, pour le déplacer. C'était la pièce où il faisait si agréable pour y demeurer, pour se perdre dans des méditations profondes, pour accomplir les prières et pour invoquer Dieu Tout Puissant. Elle s'y rendait une fois le matin pour donner un coup de balai quand la maîtresse avait terminé ses prières.

Julie avait un cœur de femme. Le fait d'assister au déclin d'un homme qui voulait s'agripper à elle ne pouvait la laisser insensible. Elle ne connaissait pas encore les affres de l'amour. Son intention était de causer du tort à personne. Elle ignorait encore les vices ; son innocence la mettait à l'abri de malhonnêteté ; elle ne voulait pas se montrer indifférente envers l'homme qui s'était confié à elle. C'était peut-être là sa faiblesse. Elle était loin de profiter des occasions qui pourraient l’ouvrir les portes de l'avenir. Pourtant, comme toutes jeunes filles qui se retrouvent maintes fois seules avec leur imagination, elle cherchait les possibilités de planifier l'avenir, d'étaler les perspectives qu'elle entrevoyait, de choyer même l'idée de vivre cette vie de faste et de splendeur tant désirée. Quelle image plaisante d'un avenir rassurant et rempli de bonheur ne la remplissait pas l’esprit ? Mais quand elle constatait qu'elle ne faisait que rêver elle devint triste et se disait qu'après tout elle avait bien le droit de laisser surgir de l'imagination les séquences les plus fantaisistes.

En Avril 1938 cinq mois après son arrivée dans la maison Julie continuait à repousser les avances de Bakar

Des fois, tard dans la nuit Bakar glissait dans sa chambre. Il avait pris l’habitude de venir allonger tout près d'elle quand il en avait l’envie.

— Comme je me sens si bien auprès de toi.

— Vous n'avez pas le droit. Vous le savez. Quelqu'un peut entrer et nous surprendre.

— J'ai envie de me reposer un peu à côté de toi. C'est si réconfortant. Je rêve de cet instant où je viendrai m'allonger auprès de toi.

— Vous pensez que c'est bien ce que nous sommes en train de faire ? Ne sommes nous pas en train de commettre une bêtise ? Je risque de me faire renvoyer si on vous voit ici. Est-il vraiment nécessaire d'en arriver jusque là ?

Une nuit que les averses crépitaient sur le toit, que le froid se faisait sentir que Julie avait voulu aussi se réchauffer. Elle s'était livrée à lui. D’autres nuits semblables les avaient rapprochés dans ce jeu interdit.

Un matin de Juillet 1938 elle avait la nausée et commençait à s’inquiéter. Elle aurait dû attendre deux mois quand ses règles n’arrivaient pas pour se persuader qu’elle était enceinte.

Avant que le scandale n'éclatent et qu'elle ne se fasse chasser de la maison pour avoir couché avec son jeune patron elle retournait chez ses parents.

De telle relation n’était pas tolérée dans des familles respectables. Des relations qui prenaient naissance à l'ombre de tout soupçon, et dans la discrétion absolue. Des personnes impliquées qui voulaient vivre leur vie en prenant des libertés sans une seule fois se douter qu’elles seraient victimes de leur propre actes. Ils étaient pourtant conscients des problèmes qui se poseraient pour avoir défié toute loi de moralité. Ils étaient prêts à affronter les éventualités et à tenir tête aux nombreuses personnes qui allaient se dresser contre eux pour avoir eu l'audace de s'engager dans le mauvais chemin. Il était trop tard d'entendre raison et ils n'éprouvaient aucun regret de rompre avec des gens auxquels ils devaient des respects. Toute l'existence d'une famille peut se bouleverser en prenant connaissance des nouvelles qui vont à l'encontre de ce qu'elle souhaite. 

 

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The Far Away Colony Chapter 7

17 Juillet 2014 , Rédigé par Kader Rawat

 

The Far Away Colony

 

Chapter 7

 

Finally the sacred month of Ramadan came with the arrival of the new moon. A month the Karim family was apprehensive about. During those days of fasting, resignation, abstinence and praying, every effort to accomplish good actions and avoid bad ones helps to understand the value if this sacred month.

Every member of the Karim family was aware of the importance of this month. At three o clock in the morning or even before, when sleep occupies the being, it was time for him to wake up and take with his family the morning meal. The lights in the houses were all alight, and the members of each family gathered to start the Ramadan day.

Julie woke up at the same time Mrs Karim did, at two o'clock in the morning. She helped her in the kitchen heating the meals, making the tea, placing the cutlery and arranging the plates, glasses and spoons. Then she went to wake up the girls who joined the boys already sitting on the table, their eyes puffed up because of the sleep. They ate and drank until the day glimmer pointed out in the horizon. Then they got up and dispersed each other by their side.

Men fulfilled the mandatory prayers at the mosque while women did it at home. They pronounced the vow of wanting to fast for the Lord. They had to pass an entire day without eating, without drinking, in order to get rid of the bad habits, deprive themselves of material satisfactions, experience hunger and be thirsty like the poor do, be identified to them and put themselves in their shoes to understand misery, poverty and suffering effects. It was an entire day to call into question their conscience and ask themselves about the importance and value of materials. The faithful draw their resources from the prayer, strengthened their soul by reading the Coran. It's a month of sacrifice, devotion, abstinence, fasting and prayers that passes too fast to understand that sins fade with obstinacy and will.

The wives, mothers, daughters and sisters retreat to a calm corner to fulfill more prayers than usual. The rooms are impregnated with a strong incense smell. A strange calmness reigns in the entire house and each becomes withdrawn to pray, rest and fast. Only a few words are exchanged, as if the world turned idle.

Julie noticed that during this fasting month the former fresh and smooth faces of her little bosses were metamorphosed into a thick beard. Their faces were stressed by the lack of sleep, the fatigue and the provided efforts during the long nights of prayers. It was a respite period for her too. Not a single word out of place was addressed to her; not a single indiscreet look at her; not a single harmful gesture constrained her everyday life. They were so perfect boys as if there were not two like them all along this month of Ramadan.

A day passed at work or at home ends with the sunset and a celebration to staunch the thirst with a sweet and scented drink, to put on the tongue salty, spicy and smooth cakes that the wife, the mother, the sisters or the cook has made during all the afternoon.

Julie prepared the spices, peeled some garlic, ginger, mixed them with hot peppers and salt and mashed them. She put away the cardamom, cinnamon and clove jars, toasted some coffee in the bottom of a cast iron pot and locked the vanilla pods in the pantry. At that time, Mr. Karim indulged himself with a small amount before going to pray. And during Friday's big prayer when the faithful gathered, they listened to the good words address to all the believers.

"There's a moment in life," sermonized the imam in his speech, "when we have to stop and ask our conscience about the reality of this world down here; we have to realize how little importance is our life compared to the one that is waiting for us in the other world; it's time for us to understand that we have to make some efforts to accomplish good actions and to avoid committing sins."

After having interrupted the fast, the family members gathered for dinner, to allow them a little pause; then men went to the mosque for the evening prayer.

Julie and the other servants cleaned the house, changed the curtains, washed, polished, lustred, tidied every corner. To celebrate the end of Ramadan party, the faithful dressed themselves with nice clothes to go to the mosque. The special prayer was done after the sunrise. The Imam made his speech in front of the believers full of faith and relieved from their sins. Each of them was restless about sitting in front of a table garnished with a variety of home-made or patisserie cakes. The party was celebrated with hearty cheerfulness and great rejoicing. Family gatherings and embraces; gift distribution; food in abundance. Each made its joy explode. The day was passed in a good mood; some visited their relatives, others shared their happiness with their friends.

 

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Another chapter for : La colonie lointaine ...

13 Juin 2014 , Rédigé par kader rawat

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La colonie lointaine Chapitre 7

13 Juin 2014 , Rédigé par Kader Rawat

 

La colonie lointaine

 

Chapitre 7

 

Le mois sacré de Ramadan arrivait enfin avec l'apparition de la nouvelle lune. Un mois appréhendé déjà par la famille Karim. Pendant ces jours de jeûne, de résignation, d'abstinence, et de prières, chaque effort fourni pour pratiquer le bien et éviter le mal, aide à comprendre la valeur de ce mois sacré.

Chaque membre de la famille Karim était conscient de l'importance de ce mois. A trois heures du matin ou même avant, au moment où le sommeil accapare l'être, il était temps pour lui de se réveiller pour aller prendre en famille le repas du matin. Les lumières des maisons étaient toutes allumées, et les membres de chaque famille se regroupaient pour commencer la journée de Ramadan.

Julie était debout en même temps que madame Karim à deux heures du matin. Elle l'aidait dans la cuisine à chauffer le repas, à faire le thé, mettre le couvert et disposer les assiettes, les verres, les cuillers. Elle allait ensuite réveiller les filles qui rejoignaient les garçons déjà installés à table, les yeux bouffis par le sommeil. Ils mangeaient et buvaient jusqu'à ce que la lueur du jour se pointe à l'horizon. Ils se levaient et se dispersaient chacun de leur côté.

Les hommes accomplissaient la prière obligatoire du matin à la mosquée et les femmes à la maison. Ils prononçaient le vœu de vouloir garder le jeûne pour le Seigneur. Une journée toute entière qu'ils devraient passer à ne pas manger, à ne pas boire pour se débarrasser des mauvaises habitudes, pour se priver de toutes satisfactions matérielles, pour éprouver la faim et sentir la soif comme le font les pauvres, pour s'identifier à eux, se mettre à leur place pour comprendre les effets de la misère, la pauvreté et la souffrance. Une journée entière pour mettre en cause sa conscience, pour s'interroger sur l'importance et la valeur matérielle. Les fidèles puisent leur ressource dans la prière, fortifient l'âme par la lecture du Coran. Un mois de sacrifice, de dévotion, d'abstinence, de jeûne et de prières, qui passe trop vite pour comprendre que les péchés s'estompent par obstination et volonté.

Les épouses, les mères et les sœurs se retirent dans un coin tranquille pour accomplir plus de prières que d'habitude. Les pièces sont imprégnées d'une forte odeur d'encens. Un calme étrange règne dans la maison toute entière et chacun se replie sur soi-même pour prier, pour se reposer, pour jeûner. Peu de mots sont échangés comme si le monde tournait au ralenti.

Julie constata qu'au cours de ce mois de jeûn, le visage auparavant frais et lisse de ses petits patrons se métamorphosait par une barbe bien fournie. Leur visage était tiré par le manque de sommeil, la fatigue et les efforts fournis pendant les longues nuits de prières. Pour elle aussi c’était une période de répit. Aucune parole déplacée ne lui fut adressée ; aucun regard indiscret ne lui fut lancé ; aucun geste qui pouvait nuire n’était venu la contraindre dans sa vie quotidienne. Des bons enfants exemplaires comme il n’y en avait pas deux tout le long de ce mois de Ramadan.

Une journée passée dans le travail ou à la maison s'achève au coucher du soleil dans la réjouissance d'étancher sa soif avec une boisson sucrée et parfumée, de prendre sur la langue des gâteaux salés, épicés et doux que l'épouse, la mère, les sœurs ou la cuisinière ont confectionnés pendant toute l'après-midi.

Julie préparait les épices, épluchait l'ail, le gingembre, les mélangeait avec des piments et du sel et les écrasait. Elle rangeait les bocaux de cardamome, de cannelle, de girofle, grillait le café au fond d'une marmite en fonte, enfermait les gousses de vanille dans le garde-manger. A cette heure-ci, M. Karim se permettait une petite somme avant de se rendre à la prière. Et pendant la grande prière du vendredi qui rassemblait les fidèles, il écoutait les bonnes paroles adressées à tous les croyants.

« Il y existe un moment dans l'existence, sermonnait l'Imam dans son discours, où nous devons nous arrêter et interroger notre conscience sur la réalité de ce monde ici bas; nous devons réaliser combien notre vie importe si peu à comparée de celle qui nous attend dans l'autre monde; il est temps pour nous de comprendre que nous devons fournir des efforts pour accomplir de bonnes actions et pour éviter de commettre des péchés.»

Après la rupture du jeûne, les membres de la famille se réunissaient pour le dîner, pour se permettre une petite pause; ensuite les hommes se rendaient à la mosquée pour accomplir la prière commune du soir.

Julie et les autres domestiques nettoyaient les chambres, changeaient les rideaux, lavaient, astiquaient, lustraient, enfin rendaient propre chaque recoin. Pour célébrer la fête de fin de Ramadan les fidèles étaient vêtus de beaux vêtements pour se rendre à la mosquée. La prière spéciale est accomplie après le lever du soleil. L'Imam fait son sermon devant les fidèles imprégnés de foi et allégés des péchés. Chacun s'impatientait de se retrouver devant la table garnie d'une variété de gâteaux préparés à la maison ou commandés chez le pâtissier. La fête était célébrée de gaieté de cœur et de grande réjouissance. Rassemblement au sein des familles et accolades; distribution de cadeaux; de la nourriture en abondance. Chacun fait exploser sa joie. La journée se passait dans la bonne humeur; certains rendaient visites aux parents, d'autres partageaient le bonheur avec des amis.

 

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La colonie lointaine Chapitre 6

22 Mai 2014 , Rédigé par Kader Rawat

La colonie lointaine

 

Chapitre 6

 

Quand l'étranger disparut dans la forêt, Charles Deschamps allait chercher du bois entassé derrière la maison.

Une demi-heure plus tard Charles Deschamps était en train de couper du bois quand Julie se présenta dans la cour.

— Ah! Enfin, te voilà de retour, dit le père, tu ne pouvais pas savoir quel souci nous avons fait pour toi.

— Bonjour père. Je suis vraiment désolée. Je ne veux pas vous faire de la peine.

— Ta mère est en train de mourir d'inquiétude à ton sujet.

— Fabien sait que je suis partie chercher du travail. Il ne vous a rien dit?

— Tu aurais dû nous le dire toi-même. D'habitude tu ne t'absentes pas pendant si longtemps sans donner de nouvelle.

— Vous ne m'aurez jamais laissé m'en aller toute seule. Où est maman? J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer.

— Elle est partie à l'église avec Fabien et Yvette. Ils vont sûrement passer au cimetière pour déposer des fleurs et faire une prière pour les morts. Rentres à la maison et sers-toi à boire et à manger. Tu devais être fatiguée pour avoir fait un long trajet.

— Tiens. J'ai apporté une dinde et une bouteille de vin. Devine ce qu'on va fêter?

— Tu as beaucoup de choses à nous dire, je suppose. Et bien vas te reposer un peu pendant que je termine à couper ces morceaux de bois. Quand nous serons tous réunis tu vas nous raconter tout dans les détails.

Julie entrait dans la maison en regardant avec tristesse ces vieux meubles de pacotilles qui ne valaient pas grand chose à comparer de ceux qu'elle avait vus dans les maisons où elle avait travaillé. Elle menait une vie sans histoire jusqu'au jour où quelques événements déplorables la firent comprendre qu'elle pourrait terminer son existence dans la misère si elle ne réagissait pas. L'aventure sans précédent qu'elle avait eue chez sa dernière maîtresse l'avait fait porter sur le dos l'étiquette de l'allumeuse. Sa vie était tourmentée de telle sorte que si elle n'avait pas le moral fort et le soutien de sa famille elle aurait longtemps sombré dans la dépression.

C'est arrivé pendant qu'elle travaillait comme femme de ménage chez Madame Blondet, épouse austère d'un colon prospère de la région. Quand sa présence avait commencé à tourner la tête de ses petits patrons, Madame Blondet, qui avait l'œil à tout, n'avait pas tardé à réagir et avait jugé bon de la renvoyer avant que les choses ne se dégradent et que les jeunes fils de la noblesse commencent à perdre la tête pour une domestique. Julie n'avait rien fait de mal pour mériter un traitement aussi odieux et pour supporter autant des calomnies sur son dos fragile. La prévoyance de Mme Blondet, ses rigueurs ne l'avaient pas donné le temps de réfléchir ni de savoir plus de ce qu'elle avait cru comprendre. Elle n'avait même pas soulevé des discussions ni cherché des explications pour se rassurer si ses jugements étaient bons ou pas. Elle se rapportait au vieil adage qui disait qu'il valait mieux prévenir que guérir. Elle voulait vivre dans la transparence et préférait écarter les doutes, les dissiper par tous les moyens possibles sans penser aux conséquences. Julie avait digéré mal une telle humiliation et bien qu'elle ne se sente pas coupable de la situation elle n'avait aucun moyen de se défendre. Les reproches injustifiées dont elle fut objet et qu'elle était la seule à comprendre la firent tellement mal qu'elle était couverte d'une honte indicible. Quand elle devait quitter la maison la tête grosse, elle n'imaginait pas devoir laisser derrière elle une image spoliée et cette impression qui la rangeait parmi les personnages indésirables. Elle aurait dû avoir recours au temps pour se relever de la situation et pour comprendre que la seule solution demeurait à ne jamais perdre courage.

Charles Deschamps qui approchait la cinquantaine s'acharnait sur les bois secs et robustes obtenus sur les tamariniers des hauts. Il suait à grosses gouttes par la chaleur et sa peau luisait par le soleil ardent. Son visage dur indiquait qu'il avait débattu pendant longtemps dans la misère. Il était le rejeton d'une mère alcoolique et d'un père violent qui passait la majeure partie de sa vie en prison. Il grandit dans de condition de vie semblable à ce que Dickens nous raconte dans ses romans. II fit la rencontre de Pauline quand il était jeune et habitait chez une tante qui ne lui donnait pas de l'affection mais qui lui inculquait de l'éducation. Pauline réussit à le faire mener l'existence d'un homme conscient de sa responsabilité et de son devoir. Elle lui procurait les joies d'un ménage et lui donna chaque année un enfant qui l'attacha au foyer. II n'avait pas un travail fixe et acceptait de faire un peu de tout pour gagner sa vie et nourrir sa famille. Il était souvent contraint de se déplacer pour travailler dans de lointains quartiers où sa famille devait le suivre. Le temps devenait dur et parfois il ne travaillait pas. Il décida de trouver un endroit où il avait la possibilité d'organiser sa vie, d'élever ses enfants et de s'occuper de sa femme. Une vieille bâtisse décrépite, construite à l'époque coloniale, attira son attention quand il fût engagé par un riche propriétaire comme garde-chasse. Sa tâche consistait de veiller sur plusieurs hectares de terres recouvertes des cultures et regroupant des animaux. Il avait l'habitude de parcourir la région en compagnie d'un chien et d'empêcher les intrus à commettre des délits. Nombreux individus sans scrupules pillaient les cultures et volaient les animaux. Charles Deschamps avait une fois rencontré son patron dans les bois lors d'un mauvais temps à l'approche de la nuit et il l'avait accompagné jusqu'à sa demeure en éclairant son chemin par un fanal. La conversation engagée entre les deux hommes était suffisante pour permettre à l'employé d'avoir l'accord du maître pour aménager dans la vieille maison abandonnée dans le bois. Charles Deschamps s'était installé avec sa famille dans la maison. Les murs en pierre avaient résisté aux vents violents qui causaient des dégâts pendant la saison chaude.

Julie se tenait tout près de la fenêtre pour contempler la photo dans laquelle figuraient ses deux sœurs mariées à des militaires et qui avaient quitté le pays. Elle se rappelait comment elle avait passé son enfance en leur compagnie. Cette photo refoulait à l'esprit une foule de souvenirs qui la rendait triste mais rassurée en imaginant qu'elles devaient être heureuses avec leur mari dans un lointain pays où la vie était intéressante.

Le soleil était bien haut dans le ciel quand la voix de Fabien retentissait au loin. Julie voulait rester dans la maison pour leur réserver la surprise mais le désir de les revoir l'avait fait sortir le plus vite possible pour les rejoindre en courant dans leur direction.

— Ah! Ma fille. Seigneur? Que je suis contente de te revoir. Si tu savais combien j'ai prié pour que Dieu te protège. Enfin, te voilà, ma fille, saine et sauve. Mais où t'étais-tu passée tout ce temps. Je n'ai pas fermé l'œil ces dernières nuits tant je m'inquiétais pour toi.

— Je suis vraiment désolée maman, dit Julie en embrassant sa maman et la serrant fort dans ses bras. Moi aussi je pensais à vous. Comment vous portez-vous? Votre rhumatisme ne vous fait pas trop souffrir, j'espère? Et Yvette, ma petite sœur, ne fais pas cette tête là. Viens auprès de moi. Fabien, tu sais que je ne t'ai pas oublié. J'ai amené un beau cadeau pour toi.

Julie continuait à parler en mettant ses bras autour des épaules de son frère et de sa sœur. Quand ils avaient rejoint le père auprès du puits, Julie dit:

— J'ai eu du travail chez une famille aisée et généreuse. J'ai terminé ma première semaine et je suis contente. Les patrons sont tous gentils avec moi et je commence déjà à m'habituer aux membres de la famille. J'ai eu ma paie et j'ai bien l'intention de fêter ça en famille. Papa voudra bien allumer un feu de bois et maman fera cuire la dinde que nous dégusterons avec du riz et des légumes. Qu'en pensez-vous si nous nous amusons un peu. Tonton Jacques serait content de battre sa ravane et de nous chanter un bon séga-maloya.

Elle retira de son sac à main flambant tout neuf le reste de son salaire et le présentait à sa mère:

— Tiens, maman. Prends cet argent. Tu auras besoin pour t'acheter des médicaments et pour tes dépenses imprévues.

— Je garderai cet argent plutôt pour tes trousseaux. Ainsi quand tu vas te marier il ne te manquera pas grand chose. Trouve toi un bon mari et fonde toi un foyer. Ton père gagne assez d'argent pour subvenir à nos besoins.

— Combien va-t-il se tuer dans le travail à l'âge qu'il est, mère? Cette maison n'est pas convenable. Vous devez penser à améliorer votre condition de vie. Vous n'allez pas terminer votre existence dans ce taudis. Ce village n'a aucun attrait. Il est temps de vous décider d'aller vivre dans une ville.

— Je te comprends très bien ma fille mais nous n'avons pas l'intention de quitter ce lieu. Nous sommes très bien ici. Quelques personnes sont venues voir ton père l'autre jour pour lui proposer de monter une distillerie. Je dois te dire aussi que les terres sont à vendre et qu'un clerc du notaire est passé pour demander à ton père s'il est l'intéressé de faire acquisition d'une parcelle.

— Vous comptez acheter un terrain? Mais où est-ce-que vous allez trouver de l'argent?

— Nous n'avons pas l'intention de baisser les bras. Nous voulons nous battre pour sortir de la misère. Nous sommes habitués à cultiver la terre, à élever des animaux. Nous ne savons faire que ça. Ailleurs nous serons perdus et nous ne voulons pas être à la merci des autres. Nous avons appris à vivre dans la dignité malgré que nous ne possédions pas grand chose. Nous avons économisé un peu d'argent au prix d'énormes sacrifices parce que nous avons pensé à nos enfants. Nous ne voulons pas quitter ce monde sans vous laisser de quoi vous permettre de vivre. Nous allons utiliser cet argent pour acheter quelques hectares de terre et l'exploiter. Quand nous ne serons plus là vous aurez de quoi vivre.

— Si telle est votre intention mère comment ne me sentirai-je pas touchée. J'ai toujours su que vous vous occupez de nous comme une mère soucieuse de l'avenir de ses enfants. Dieu vous aide à exaucer vos désirs. Laissez moi aussi vous aider à acheter ces terres. Je travaille aussi pour apporter mon soutien à la famille. Je serai contente de participer dans l'engagement que vous allez prendre et de vous aider.

— Tes intentions sont bonnes, ma fille. Dieu te bénisse. Ton père a pris rendez-vous avec le notaire. Il ira prendre connaissance des propositions qui lui seront faites et nous allons voir de quelle manière procéder pour l'achat de cette parcelle de terre. Nous te tiendrons au courant quand nous serons fixés sur les modalités.

Julie avait envie de sortir de la cuisine enfumée pour contempler les alentours. Elle avait l'impression de respirer un air qui appartenait à elle. Jamais auparavant elle n'avait ressenti pareille émotion, et une telle fierté de se trouver en possession d'une parcelle de terre dont elle pouvait disposer comme elle le voulait. Ses regards admiraient les moindres recoins, repérant chaque objet qui représentait une valeur importante. Elle regardait les cryptomerias, les tamariniers des hauts, les eucalyptus, les ficus avec des branches démesurément longues et les variétés de palmiers. Ces espèces ne représentaient qu'une partie de la flore tropicale et s'ajoutaient à la richesse de ce décor naturel.

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The far away colony Chapter 6

22 Mai 2014 , Rédigé par Kader Rawat

The far away colony

 

Chapter 6

 

Once the foreigner disappeared in the forest, Charles Deschamps went to the back of his house and looked for some stacked wood.

Half an hour later he was cutting wood when Julie appeared in the courtyard.

“Oh, finally, here you are back”, said the father, “you couldn't have imagined how worried we were about you.”

“Good morning, father, I am really sorry. I don't want to hurt you”.

“Your mother is dying from anxiety about you.”

“Fabien knows I left to find a job. Didn't he tell you anything?”

“You should have told us yourself. Usually you never go away for so long without giving some news.”

“You would have never let me go alone. Where's mom? I have some good news to announce you.”

“She left for the church with Fabien and Yvette. They will surely pass by the cemetery to bring some flowers and make a prayer for the dead. Go inside and serve yourself something to drink and eat. You must be tired for having traveled so long.”

“Look. I brought a turkey and a bottle of wine. Guess what we are going to celebrate?”

“You have lots of things to tell us, I suppose. So have some rest while I finish cutting these wood pieces. When we'll be all reunited you will tell us everything in detail.”

Julie entered into the house and looked with sadness the old cheap furniture which didn't worth much compared to those she had seen in the houses she worked. She led a life without stories until the day in which some deplorable events made her understand she could finish her existence in misery if she didn't react. The adventure without precedent she had at her last mistress' made her carry on her back a tease's reputation. Her life was tormented in such a way that if she hadn't had a strong spirit and her family's support she would have sunk into depression a long time ago.

It happened while she was working as a cleaner at Mrs Blondet, austere wife of a prosperous settler from the region. When her presence started to turn her little bosses heads, Mrs Blondet, who kept an eye on everything, didn't take long time to react and found it appropriate to fire her before things degraded and the young sons of the nobility started to loose their head for a servant. Julie didn't do anything wrong to deserve such a horrible treatment and to support so many slanders on her fragile back. Mrs Blondet's foresight, her strictness, didn't give her the time to reflect nor to know more than she thought she understood. She didn't even raise discussions or look for explanations to be sure whether those judgments were good or not. She referred to the old adage that said it's better to prevent than to cure. She wanted to live transparently and preferred to rule out the doubts, to dissipate them by every possible mean, without thinking on the consequences. She hadn't put up with such a humiliation and even if she didn't feel guilty with the situation, she didn't have a way to defend herself. She was so hurt by the unjustified reproaches that she was covered by an inexpressible shame. When she had to leave the house with her head swollen, she didn't imagine she would have left behind her a despoiled image or that impression that puts her among the undesirable figures. She would have had recourse to time to get up from the situation and to understand that the only solution was to never loose her courage.

Charles Deschamps, who was approaching fifty, was taking it out on the dry and strong woods obtained from the High's tamarind trees. He was sweating streams because of the heat and his skin shined with the burning sun. His hard face shown he had struggled in the misery for a long time. He was the offspring of an alcoholic mother and a violent father who used to pass the most part of his life in prison. He grew up in life conditions similar to what Dickens tells us in his novels. He met Pauline when he was young and was living with an aunt who didn't give him affection but who instilled education in him. Pauline succeeded at making him lead the existence of a man conscious of his responsibility and his duty. She provided him with home pleasures and gave him a child every year, which attached him to the household. He didn't have a stable job and accepted to do a little bit of everything to earn his living and feed his family. He was often constrained to move to work in the far away neighborhoods where his family had to follow him. Times got harder and sometimes he didn't work. He decided to find a place where he could organize his life, raise his kids and take care of his wife. An old and decrepit construction, built during the colonial period, attracted his attention when a rich owner hired him as a gamekeeper. His task consisted in watching over several hectares of land used for farming and animal herding. He was in the habit of crossing the region accompanied by a dog and preventing intruders to commit crimes. Many persons without scruples plundered the farmings and stole the animals. Charles Deschamps  had once encountered his boss in the woods during a rough weather period when the night was approaching and he accompanied him up to his house by lighting the road with a lantern. The conversation the two men held had been enough to allow the employee to obtain his master's agreement to move into the old house abandoned in the wood. Charles Deschamps settled in the house with his family. The stone walls have resisted to the violent winds that used to cause damages during the hot season.

Julie was standing quiet close to the window to contemplate a picture in which appeared her two sisters, who were married to military men and had left the country. she remembered the way she spent her childhood with them. This picture held back in her mind a crowd of memories that made her feel sad but reassured when she imagined they should be happy with their husbands in a far away country where life was interesting.

The sun was high in the sky when Julien's voice resounded in the distance. Julie wanted  to stay in the house to reserve them the surprise but the wish to see them again made her exit as fast as possible and run to join them.

“Oh Lord, my daughter? I am so happy to see you again. If only you knew how much I prayed to God to protect you. Finally, here you are, my daughter, safe and sound. But where have you been all this time? I haven't slept a wink these last nights, so much I was worried about you.”

“I am really sorry, Mom,” said Julie while hugging her mother and holding her strongly in her arms. I also had you in my thoughts.  How are you? Your rheumatism is not making you suffer too much, I hope? And Yvette, my little sister, don't pull that face. Come close to me. Fabien, you know I didn't forget you. I brought a nice present for you.”

Julie kept talking while putting her arms around her brother and sister's shoulders. When they reached the father near the well, Julie said:

“I found a job with a wealthy and generous family. I've finished my first week and I am happy. The bosses are really nice with me  and I am already getting accustomed to the members of the family. I've got my pay and I intend to celebrate it with my family. Dad would light the fire and Mom would cook the turkey we are going to taste with rice and vegetables. What about having some fun? Uncle Jacques would be glad to squeeze his ravanne chords and sing a good sega-maloya for us.

She took out from her radiant and new bag the rest of her wages and gave it to her mother:

“Here you have, Mom. Take this money. You will need it to bye some medicine and for your unexpected expenses.”

“I would rather keep this money for your trousseaux. This way, when you will marry you will lack very little. Find a good husband and set up home. Your father earns enough our living.”

“How much does he have to kill himself working at his age, mother? This house is not suitable. You have to think about improving your life conditions. You are not going to finish your existence in this hovel. This village hasn't any attraction. It's time for you to go live in a town.”

“I understand you very well, my daughter, but we have no intention to leave this place. We feel very well here. Some persons came the other day to see your father and propose him to put up a distillery. Also, I have to tell you that the lands are on sale and that a notary clerk passed by to ask your father if he was interested in buying a plot.”

“Are you counting on buying a ground? But where are you going to find the money?”

“We have no intention of throwing in the towel. We want to fight to escape from misery. We are used to cultivate the land and to raise animals. It's the only thing we know how to do. We would feel lost everywhere else and we don't want to be at the other's mercy. We have learnt to live with dignity even if we have very little. We have saved some money at the price of enormous sacrifices because we have thought of our kids. We don't want to leave this world without leaving you something that allows you to live. We are going to employ that money to buy some hectares of land to farm. When we won't be here anymore, you would have a living.”

“If that's your intention, how couldn't I feel touched? I always knew you took care of us like a mother concerned on the future of her kids. May God help you to fulfill your desires. Let me help you buying those lands. I also work to give support to my family. I would be glad to participate in the commitment you are going to make and to help you.” 

“Your intentions are good. God Bless you my daughter. Your father has an appointment with the notary. He's going to get acquaintance with the proposals they are going to offer him and then we're going to see in which way we can proceed with the purchase of this plot of land. We will keep you informed when the modes would be decided.

Julie wanted to go out from the kitchen full of smoke to contemplate the surroundings. She had the impression to breath an air that belonged to her. She had never before felt such an emotion and such a pride for being in possession of a land plot she could dispose of as she wanted. She admired with her gaze the lower nooks, noticing every single object of important value. She looked at the cryptomerias, the tamarind trees from the highs, the eucalyptus with the extremely long leaves, the ficus and the varieties of palm trees. Those species were only a part of the tropical flora added to the richness of the natural scenery.

 

 

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La colonie lointaine Chapitre 5

20 Mai 2014 , Rédigé par Kader Rawat

La colonie lointaine

 

 

Chapitre 5

 

Un dimanche matin, en regagnant son village par des raccourcis, Julie éprouvait la crainte de se faire réprimander par son père pour avoir quitté la maison sans donner de ses nouvelles. Pendant toute la semaine la famille s'inquiétait à son sujet. Elle avait confié à son frère Fabien avec lequel elle s'entendait bien qu'elle partait en ville pour chercher du travail. Elle imaginait qu'elle pouvait présenter cela comme une excuse. Tout le long du chemin tortueux et endommagé, Julie éprouvait de la peine. Elle ne connaissait pas bien cette route qu'elle n'avait pas l'habitude d'emprunter quand elle se rendait en ville en compagnie de son père. Quand elle aperçut une charrette à bœuf chargée de diverses marchandises elle décida de trouver une place à l'arrière pour s'asseoir afin de poursuivre sa route sans fournir des efforts. Elle connaissait le charretier pour avoir plusieurs fois croisé son chemin quand il se trouvait dans la région.

Les parents de Julie étaient des gens pauvres qui vivaient dans une vieille case en tôle dans la région qui se nommait le Bois de Nèfles. Les familles qui s'étaient regroupées dans cette contrée menaient une existence paisible et sédentaire. Les gens ne quittaient jamais leur village et s'éloignaient rarement de leur maison. Ils entretenaient de bons rapports et ne se disputaient jamais.

Ils étaient attachés à leur terre et se devaient du respect. Ils apprenaient les nouvelles du monde par des gens qui traversaient la région. Leur soirée était souvent animée par des visites inopinées qui apportaient fraîcheur à leur existence.

Charles Deschamps, le père de Julie, était appuyé contre le rebord d'un puits avec une hache et une meule à aiguiser dans les mains. Il parlait à un étranger qui paraissait fatigué pour avoir parcouru une longue distance. Il ne se donnait pas l'air de quelqu'un du pays. Cela se voyait tout de suite par son allure, ses habits et son langage.

— Ouf! Quelle chaleur! dit l'étranger, j'ai bu tellement d'eau que ma gourde est vide. Pourtant le soleil n'est qu'à mi-hauteur. La journée devait être rude. Ah! Quel beau pays!

— Vous trouvez? C'est très flatteur de votre part. Vous ne devriez pas être depuis longtemps dans l’ile, je suppose?

— En vérité nous sommes arrivés hier, mes amis et moi-même. Ils sont quelque part dans la forêt en train de se reposer. J'ai vu de la fumée et me suis dis que je ferai mieux remplir ma gourde avant de reprendre la route.

— Vous n'avez pas des inquiétudes à vous faire. La région ne manque pas d'eau ni de gibiers. Des habitations sont disséminées un peu partout dans les hauteurs et vous pouvez trouver hospitalités chez des gens. Nous avons la chance de ne pas nous sentir isolés comme ceux qui habitent les cirques. Là-bas, l'accès est difficile, les chemins impraticables et dangereux. Mais dis donc! Qu’est-ce qui vous a amené, aussitôt débarqué, dans cette partie de l’île? Les étrangers passent rarement de ce côté. J'espère que vous avez un guide. Autrement je ne vois pas comment vous allez poursuivre votre chemin.

— Nous sommes déjà prévenus de ce qui nous attend de cette aventure. Nous sommes en compagnie d'une personne qui connaît bien la région. Et nous avons pris nos précautions contre les intempéries et pour nous protéger du froid. Nous voulons visiter le vaste domaine qui appartenait à Madame Desbassyns.

— Ah! Vous devez avoir un sacré courage.

— Mais pourquoi dites-vous cela?

— II parait que cela porte malheur à ceux qui fouillent dans le passé de Mme Desbassyns. Vous devez avoir entendu ce qu'on raconte sur elle.

— Certains disent qu'elle était une femme méchante et qu'elle avait fait des misères à ses esclaves. Ceux qui ont connu Mme Desbassyns racontent qu'elle était une figure remarquable de son époque. Ce n'était qu'après sa mort que le nom de Mme Desbassyns avait pris une dimension mythique et légendaire. Elle représentait le symbole de la richesse et comptait plus de 400 esclaves et domestiques à son service.

— Pourtant ce que nous connaissons de Mme Desbassyns est loin de ce que vous dites. Elle est l'incarnation même du mal et de la méchanceté. Nous ne pouvons pas entendre ce nom sans que nous la donnions l'image d'une diablesse tant elle faisait souffrir ses esclaves de toutes sortes d'atrocités.

— Que les esclaves subissent un sort inimaginable est un fait indéniable mais l'attribuer à une dame qui a fait verser de larmes tant de gens et en particulier ses esclaves eux-mêmes par sa disparition me parait inacceptable dans la mesure où l'on ne pleure pas sur la tombe d'une personne qu'on n'a pas aimée. Je vous dis qu'il y avait des enjeux politiques d'une importance capitale qui avait amené les adversaires de Mme Desbassyns à déformer la vérité, à rassembler bon nombre des sympathisants de l'époque, à détourner l'opinion publique contre elle et la faire endosser les crimes que les autres maîtres avaient commis et qui étaient un secret pour personne. Les gens croyaient tout ce qu'on les racontait. Ils ne se donnaient jamais la peine de vérifier. Mme Desbassyns était devenue en quelque sorte le bouc émissaire de nombreux mécréants. Elle ne mérite pas une place aussi ignoble dans le cœur des gens qu'elle avait tant aimés. Ce serait injuste de ne pas la donner sa vraie valeur. Aujourd'hui ce n'est qu'une question d'opinion."

— Il est difficile de changer l'opinion des gens qui tremblent et qui éprouvent des craintes en entendant le nom de Mme Desbassyns. Je pense qu'on nous a parlé trop de mal de cette femme, pour qu'aujourd'hui nous puissions faire d'elle une image contraire de celle qu'elle mérite. Ensuite le temps a contribué à repousser Mme Desbassyns dans le rang des charlatans et des scélérates. Je trouve cela dommage qu'elle fut réduite de si peu de chose aux yeux d'un peuple pour lequel elle avait beaucoup contribué de par le fait qu'elle tenait elle-même pendant des années leur destinée en main. Vous avez éclairé en moi une bonne partie de l'obscure opinion que j'avais de Mme Desbassyns. Mais de quelle source vous tenez tous ces renseignements pour me parler avec autant d'assurance? Vous défendez les causes de Mme Desbassyns comme si vous la connaissiez mieux que quiconque. Avez vous un quelconque lien de parenté avec elle ou êtes-vous un érudit qui étudie les personnages marqués par l'histoire et remonte souvent le temps en quête de vérité? En tout cas c'est un plaisir pour moi d'apprendre ce que vous venez de me raconter. Je me ferai un devoir de le partager à ceux qui veulent m'écouter.

— Je suis historien. Cette visite consiste à découvrir les lieux où Mme Desbassyns a vécu. L'essentiel est de croire en ce qui est vrai. Je suis convaincu que Mme Desbassyns ne vous fait pas autant peur comme quand vous ignorez ce qu'elle était vraiment. J'ai eu beaucoup de plaisir de vous parler et je suis content que vous m'ayez écouté avec intérêt. Je dois maintenant aller joindre mes amis qui doivent s'inquiéter de mon retard.

— Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas.

— Merci pour tout et au revoir.

— Au revoir et soyez prudent.

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Of love and feelings : from husband to wife : Two

28 Mars 2014 , Rédigé par Kader Rawat

 

 

Of love and feelings

 

 From husband to wife

 

Two

 

 

So many days have elapsed; so many years have passed so quickly since we have known each other. We are both approaching this fatal old age where we have nothing to hope if not waiting our lives to come to an end. A life that we must fill with wealth in our feelings, wealth in the commitment, in the passion, in the dedication, in fidelity, wealth in the search of each other, in the amplification of a love that, in most cases, tends to decrease in intensity, to deteriorate to make us, at last, feel a certain indifference to each other when we can no more accept the other by her or his side. What is important for me in the future is to save this feverish feeling which is decreasing while time passes by. 

I do not want to have a future of grandiose, of luxury, of exuberance, nor of wealth with a heart empty of any feeling, corrupted by the facilities that life offers to us and spoil by the links that we should accept while enduring a life of debauchery that many people take pleasure to conduct. I hope for a comfortable life where many opportunities will be given to us to find ourselves together in order to fulfill this existence next to the other, faithful companion of an existence which has no renewal.

Once the life is complete, there is nothing left at the back than a low smoke that will dissipate very soon. The real wealth on earth is life itself. All other things are only optional. In seeking sometimes to do too much you can only spoil an entire life. Fortunately, we are not of this type of people who are thirsty of wealth, fortune, earnings, and who are ready to do anything to accomplish their dream. 

I think that we are living a life, if not exceptional, at least exemplary, by the manner in which we behave ourselves toward the society and particularly toward the family. You know very well the breach that I have always tried to keep in the links that we should have with the family. This breach, if I wish it, is to bring a good family harmony, where there exists neither jealousy nor hatred, or envy, or disagreement. I have always had respect for the family, regardless to any social condition. I have always tried to understand their situation despite that it is not easy to understand mine, but I have never ceased to ask myself the question if the family at least tried to understand ours. I think that the best way to live is to live on our own interests. Up to now we have not done it. There is in the world so much injustice that it is neither pleasant nor tolerable to be dupe. I think that we have the virtues which give us the courage to deploy our forces to the benefits of others. God is just. I know that we will be rewarded one day. I also know that God would protect us, because we are not that kind of person who fled their responsibilities. We keep no grudge, nor are we trying to cause harm to others by the way we try to lead our life. 

As we wish it, maybe it is too much to say. Instead, I will almost say that we conduct our lives as we had to. I also wish that you stay at home, you prepare the meals, wait for me, that you make yourself beautiful, that you rested, that you have more time to think of me. But I am afraid that you shall not adapt yourself to this kind of life. The time you spend to wait would be so long that you can quickly feel tired. You are accustomed now to a life full of events and this will cause a handicap to you. And then the fact that you have nothing to do would make you nervous, jealous and all a mixture of unpleasant and difficult character. It would be appropriate that we have an activity belonging to us, which we can manage as we wish and which will be our principal concern in our life and for our future. If God wants, a day our wishes will be realized. I also wish a child who could perhaps follow the task we have begun. I would like that you consult a doctor to be sure of your health. I am definitely touched by the feelings you shown to me with frankness in the way you talk to me last time. I am thankful to you and would like to see this love that you have for me intensified and grow over the years. 

 

I believe so much in what you say to me that I will have no courage to cause any wrong to you and not to act the way you wish. I would love you as much as you love me, even more to reward you of the warm love you have for me. I have had no other choice but to love you, only you till my death.

 

 

 

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Of Love and feelings : From wife to husband : One

3 Mars 2014 , Rédigé par Kader Rawat

 

 

 

Of Love and feelings

 

From wife to husband

 

One

 

 

After having taken an abrupt decision, I take once more my pen, wishing that it will last as long as we live together, describing the various ups and downs of our common life. During this lengthy correspondence which will last, if God wants, up to our old age, I hope that there is in these letters our thoughts kept at the bottom of our hearts, because I have always known that, since we lived together, you don't tell me all you think of me and of our lives. I am sure that you believe that I do not know you enough, but, on the contrary, I can read clearly within your deep thought. What I seek through these lines is to try to find a man who is frank next to me and who said the truths in face without torturing himself by keeping silence. I know you well enough, and even very well, to guess what you have in the bottom of your heart. During the last week, I was filled with joys. 

This time, a cold draws itself up as an absolute wall between us. I hope it will soon dissipate. I want to have a proof of your love for me and also of your sincerity. On my side, you know very well the greatness of my love for you. I can shout, if necessary, how much I love you. This is the intense love that I have for you, and which create my fierce jealousy. I have said over and over, the day I will no longer be jealous, I think it will also be the end of my love. I want you to belong only to me. I may even put a plate "private property, defense to touch! That makes you laugh. I have in myself this powerful love. I will always fight that you have eyes only for me. I will do everything in my power that it would always be likewise. 

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